En octobre 1862, Rimbaud entre à l'Institut Rossat, une école
fréquentée par les enfants de la bourgeoisie de Charleville.
En 1865, il entre au collège de Charleville et commence à écrire.
En 1870, il se lie d'amitié avec Georges Izambard, son professeur de
rhétorique. C'est lui qui lui fait découvrir Rabelais, Victor
Hugo et Théodore de Banville. La mère de Rimbaud n'apprécie guère l'amitié entre le jeune garçon et le professeur : elle ne correspond pas à l'éducation stricte qu'elle entend donner à ses enfants. Au mois d'août de la même
année, Rimbaud part pour Paris sans y être autorisé (alors
que la France et la Prusse sont entrées en guerre) et il est incarcéré à la
prison de Mazas. Son professeur Izambard parvient à le faire libérer.
Avant de rentrer à Charleville, il séjourne quelque temps chez
les demoiselles Gindre, amies de la famille Izambard. La mère de Rimbaud
réclame le retour de son fils et, à peine rentré, il part à Bruxelles,
Douai et rentre à Charleville en novembre. Il en est déjà à sa
troisième fugue quand, en février 1871, il gagne Paris pour y
rester deux semaines. Cette même année, il rencontre Verlaine
et participe aux réunions parisiennes du « Cercle Zutique ».
Il en sera exclu peu de temps après. L'année suivante, en 1872,
Rimbaud et Verlaine mènent une vie dissolue.
En mars, Rimbaud repart dans les Ardennes et revient à Paris en mai à la demande de Verlaine.
Ils partent tous deux à Bruxelles, puis, en septembre, à Londres.
Rimbaud regagne les Ardennes à la fin de l'année 1872. En 1873,
il commence à rédiger Une Saison en enfer. Verlaine et Rimbaud
regagnent Londres mais connaissent de nombreuses querelles et ruptures. En
Belgique, Verlaine tire même deux coups de feu sur son ami et est condamné par
la justice belge à deux ans de prison. Rimbaud rentre chez lui et termine
Une Saison en enfer. En 1874, Rimbaud est à Londres avec Germain Nouveau
avec qui il s'est lié d'amitié. L'année suivante, Rimbaud
part pour l'Allemagne, puis séjourne en Suisse et en Italie. À la
fin de cette année, il rentre à Charleville. Il signe un engagement
de six ans dans l'amée coloniale hollandaise en mai 1876, déserte
et rentre à Charleville. L'année suivante, il se rend à Brême
et à Hambourg, à Marseille, etc. Rimbaud trouve un emploi de
chef de chantier fin 1878 à Chypre et rentre en France en 1879. Il retourne
sur l'île en 1880, s'embarque pour l'Égypte et gagne Aden en août.
Il trouve un emploi à la maison Viannay, Mazeran, Bardey et Cie., spécialisée
dans le commerce des peaux et du café. En 1885, il fait du trafic d'armes,
et ce jusqu'en 1888.
En 1891, il est rapatrié en France en raison d'une
tumeur au genou droit qui le fait souffrir et qui causera sa mort, à trente-sept ans, le 10 novembre 1891, au moment même où les lettrés s'arrachent les exemplaires non mutilés du Reliquaire, le premier recueil de ses premiers poèmes. Depuis sept ans on parlait beaucoup de lui, grâce à Verlaine qui le lança dans les Poètes maudits, et publia les Illuminations dans la Vogue.