Comparaison de Candide et La Princesse De Babylone





Les personnages

    Dans les deux contes, les personnages principaux sont deux amants qui se courent l’un après l’autre tout autour du monde, le voyage étant maintenant une des formes habituelles du conte Voltairien qui nous est connue.

    Dans Candide, l’Optimisme est perpétuellement présent puisque les deux amants ont eu la possibilité de se voir pendant plusieurs chapitres. Alors que dans La Princesse de Babylone, Formosante manque toujours d’un instant son cher Amazan, ce qui est un peu pessimiste.

    On remarque qu’à travers les hasards d’un itinéraire capricieux, les héros se " formaient " : c’est-à-dire que leur personnalité change plus ou moins bien comme dans Candide. La Princesse de Babylone rompt avec la formule du roman de formation : les deux jeunes gens sont d’emblée fous amoureux l’un de l’autre. Leurs sentiments ne se modifieront pas et leur discernement non plus.




L’environnement

    Au pays des Gangarides, nous découvrons un " meilleur des mondes " bien différent de l’Eldorado de Candide. C’est un paradis entièrement agraire, peuplé de bergers et de bergères ainsi que de multitudes d’oiseaux qui se plaisent à donner des concerts enchanteurs. C’est peut-être, là, un des rêves utopiques de Voltaire : une société sans classes sociales.

    Tout est extraordinairement beau au Royaume de Bélus et dans le monde que visitent Formosante et Amazan alors que, au contraire, Candide découvre que hors de son beau château, rien n’est beau et tout n’est que violence et perversité, décadence et oisiveté.

    En allant vers le Sud de la France, Formosante s’expose à un grand danger et va finir sur un bûcher lors d’un auto-da-fé, une des scènes habituelles du conte philosophique puisque Candide et Pangloss y était aussi mais, comme par hasard ou plutôt, selon le bon-vouloir du narrateur, les personnages respectifs des différents contes ne finiront jamais calcinés.

    Un tremblement de terre sauvera la vie des deux compagnons, Candide et Pangloss et ce sera Amazan qui sauvera Formosante des flammes du bûcher et lui tombera dans les bras.

    On remarque que les personnages des différents contes de Voltaire se trouvent assez souvent dans des situations très périlleuses mais que, comme par magie, ils trouvent toujours des échappatoires à ces situations. C’est ce qui fait la particularité des contes de Voltaire : ces contes sont, en fait, un savant mélange d’irrationnel, de magie mais aussi une part de réalité qui n’est que nos propres défauts tel que l’envie, la corruption, la jalousie, l’orgueil.

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Merci à Catherine pour cette analyse