Passage appartenant au
Mariage de Figaro, pièce de
Beaumarchais, jouée pour la première fois en 1784.
Ce passage est situé à la fin de l'acte I. Un grand nombre de personnages sont
présents. Auparavant, le monologue de Figaro nous révèle ses objectifs (I, 2)
et nous apprend l'abolition du droit du seigneur, le droit de cuissage, par le
comte
(I, 8).
Figaro doit forcer la décision du comte : le laisser épouser Suzanne.
Nous verrons dans ce passage dans un premier temps l'habileté qu'a Figaro pour
convaincre
et pour forcer le comte, et dans un second temps comment le comte réagit à cela.
Etude
I. L'habileté de Figaro :
- Il flatte le comte :
"mon seigneur", "un si bon maître", "vertu", la sagesse du comte.
Ironie de la part de Figaro car il évoque l'infidélité du comte derrière cette flatterie.
- Logique de Figaro :
Le comte est obligé d'accepter la demande de Figaro car son mariage est la conséquence
de la bonté et des choix du comte.
- Fermeté du discours :
Utilisation de l'impératif : "permettez-moi", "adoptez-là".
Figaro est un meneur de jeu, au service du tiers-état car il est son porte-parole.
Nous allons voir quelles sont les réactions du comte face à Figaro.
II. Un comte sur la défensive :
- Autorité du comte :
Le comte coupe la parole à Figaro.
Passage du "vous" au "tu".
"ami" : signe de familiarité
- Diminue son mérite personnel :
Structure restrictive : "l'abolition… n'est que l'acquit".
Il veut faire de cela un évènement banal pour retarder le mariage.
Figaro réplique en retournant cet argument contre le comte : si cela est si facile, pourquoi ne pas les marier tout de suite ?
- Essaye de faire passer Figaro pour un artiste :
"si je ne savais pas qu'amoureux, poète et musicien sont trois titres d'indulgence pour toutes les folies" ?
=> rabaisse Figaro.
Conclusion
"Combat" entre Figaro et le comte. Figaro est très habile, dépasse son propre cas pour l'intérêt du peuple.