Fils de notaire, il poursuit de brillantes études au Lycée Louis le grand. Dès 1712, il fréquente les salons littéraires et la bonne société, tout en poursuivant des études de droit. Toutefois, son père veut l’envoyer à Saint-Domingue mais il lui répond en écrivant une ode et une satire en vers que sa carrière sera celle des lettres. A force, par la suite, de faire rire tout paris aux dépends de Philippe, il doit s’exiler à Sully-sur-Loire, puis goûter un an le séjour de la Bastille. Toutefois, la véritable entrée sur scène se fera par une tragédie, Œdipe (1718), où il prend alors le nom de Voltaire. Par la suite choyé, invité de la société, il voyage en Hollande, pays de la liberté, et entend bien faire ses preuves.
L’exil en Angleterre
Alors qu’on le prend pour un respectable auteur de comédies et de tragédies, il tourne en ridicule le chevalier de Rohan, ce qui lui vaut la bastonnade. Exilé en Angleterre, où il reste trente mois, il apprend l’anglais et l’écrit un an plus tard. Georges II le pensionne et Voltaire accroît considérablement sa fortune.
Cirey ou la retraite studieuse
Parti d’Angleterre en 1728, il retrouve Paris en mars 1729. ses deux tragédies Brutus (1730) et Zaïre (1732), sont des succès. Il fait alors la connaissance d’Emilie du Châtelet, femme géomètre, philosophe et libre, et restera avec elle durant quinze années. Durant cette période, il part se réfugier chez sa maîtresse, à Cirey, où il vivra une immense aventure intellectuelle et sentimentale. Il écrit des lettres par centaines, en particulier à Frédéric II de Prusse. Enfin, il provoque ses contemporains et son poème Le Mondain le condamne à s’exiler un moment en Hollande.
La faveur de la cour de France
Profitant de l’ascension des frères d’Argenson en politique, Voltaire gagne les faveurs de la cour de France et est nommé historiographe du roi en 1745. Toutefois, il gâche tout l’année suivante en publiant Memnon, histoire orientale, puis Le Monde comme il va et Zadig : c’est alors la disgrâce.
Parti pour Berlin après la mort de Mme du Châtelet, il y écrit Micromégas et Le Siècle de Louis XIV. En 1753, il doit quitter Berlin pour se réfugier en Suisse, avec Mme Denis, sa maîtresse depuis 1745.
L’affaire Calas
Après s’être installé à Ferney en 1758, à cheval entre la France et la Suisse, Voltaire lance, en 1762, l’affaire Calas, où il veut la réhabilitation de Jean Calas, soupçonné d’avoir tué son fils pour s’être converti au catholicisme. Le 9 mars 1765, il parvient à réhabilite le père, à l’unanimité. On y voit le combat essentiel de Voltaire : ‘écraser l’infâme’, lutter de toutes ses forces contre l’intolérance au nom de la religion naturelle.
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Derniers honneurs parisiens
D’autres affaires suivront où il critiquera le fonctionnement de la justice. Toutefois, en 1778, Mme Denis parvient à convaincre Voltaire de retourner à Paris. C’est un triomphe mais un triomphe extrême au point qu’il tombe bientôt malade. Le 30 mars, il reçoit l’hommage de l’académie française, et la foule le porte en triomphe à la Comédie Française, pour la sixième représentation d’Irène, sa dernière tragédie. Il s’éteint au soir du 30 mai 1778 et est enterré à l’abbaye de Scellières, juste avant l’arrivée d’une lettre d’interdiction de l’évêque. Après la révolution, le 11 juillet 1791, il entrera en grandes pompes au Panthéon, accompagné par l’immense cortège des citoyens reconnaissants. Son épitaphe porte ces mots : ‘Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l’homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l’esprit humain, et lui appris à être libre’.