Plan de l'analyse de
Continuation du discours des misères de ce temps - Pierre de Ronsard :
Introduction
Ronsard, Pierre de (1524-1585), poète français qui anima le
groupe de la Pléiade et fut notamment l'auteur de sonnets amoureux et d'une épopée, la Franciade.
Ronsard est lauteur de poèmes d'amour, et a aussi écrit
de la poésie engagée. Malgré lui, il est pris par cette
guerre et ne peut l'ignorer. Ronsard, catholique, l'affirme bien. Dans ce
texte, il dit à De Bèze qu'il revienne à des textes
non religieux, à la littérature d'avant, avec la paix qui
régnait entre les écrivains. L'usage de nombreux personnages
de la mythologie était courant à cette époque où
il y avait un retour à l'antiquité. Il y a également
l'usage de nombreux termes religieux, catholiques : "Christ, Dieu, St
Paul
" et protestants : "Evangile, Ministres
". Cest en 1562
que Ronsard a écrit ce texte. Comme dans lensemble de ces
écrits, il est engagé et défend les valeurs qui lui
sont chères.
Pierre de Ronsard
Lecture du texte
Annonce des axes
I. Une invitation ferme mais amicale
II. Les valeurs défendues par Ronsard
Commentaire littéraire
I. Une invitation ferme mais amicale
Il appelle trois fois De Bèze par son nom, et utilise un ton poli.
Il dit (vers 47) "De Bèze mon ami". Il use également des apostrophes,
des formules de politesse, de la 2e personne du singulier (toi est à
l'hémistiche au vers 39 et 48). Le 3e paragraphe est riche en pronoms
de la 2e personne alors que le paragraphe 4 en a peu.
Il y a des impératifs et des notions de mouvement :
- Impératifs d'entrée dans l'argumentation : "écoute"
puis réapparition aux vers 20 qui sont des ordres, ils portent sur
des actions.
- Mouvements : 1er paragraphe : Ronsard cherche à faire retourner
de Bèze à une littérature plus valorisante (v. 35 à
38) selon laquelle De Bèze n'écrit pas ce qu'il faut. Il y
a l'idée des guerres civiles et de combats qui apparaissent souvent.
Il évoque plusieurs lieux protestants : Genève, Lausanne.
Lauteur invite donc à reprendre le droit chemin mais ceci de
manière sympathique en passant notamment par les valeurs quil
défend.
II. Les valeurs défendues par Ronsard
On peut également observer un lexique mythologique grec et latin.
Il y a notamment les personnages de l'Iliade. Ronsard veut dire qu'il vaut
mieux parler des guerres de ce type que celles qui sont religieuses. Déesse
de l'amour (Vénus) est évoquée pour revenir aux romans
d'amour. Il lui propose de faire un combat mais avec ses armes de poètes
(vers 19). Il y a une comparaison entre le texte de d'Aubigné et celui
de Ronsard. Les thèmes évoqués sont en effet la religion,
la France-mère.
Lorsque d'Aubigné écrit son livre en 1577, la France est appauvrie,
dévastée alors que Ronsard écrit 1562 soit au début
de la guerre civile. Les deux titres des uvres ont une proximité : Les Tragiques chap. I : Misères ; Discours des Misères
de ce temps. Ronsard est du côté du roi, de l'église catholique, de Bèze du côté protestant.
Conclusion
Ronsard prend position dans ce texte. Il nhésite pas à
être franc avec De Bèze pour lui dire de revenir à la
poésie. Ronsard a écrit un certain nombre de discours sur les
affaires du pays, notamment les affaires religieuses et, quoique ayant des
relations dans les deux camps, il prit nettement parti pour le catholicisme.
Parmi ces discours, au ton souvent satirique, en plus du
Discours sur les
misères de ce temps (1562), citons
Remontrance au peuple de France (1562) et
Réponses aux injures et calomnies des ministres de Genève (1563), rédigé contre les protestants genevois.