- Le récit de vie est une uvre remise en forme par un rédacteur. L'auteur n'est pas le narrateur, ni le personnage.
- Un Essai, comme ceux de Montaigne, ne respecte pas l'ordre chronologique et suit librement les pensées de l'auteur.
- Un roman autobiographique est un récit rétrospectif donné
pour vrai et dans lequel une personne réelle essaye d'expliquer sa
propre vie. Dans les "Confessions", Rousseau s'engage à dire la
vérité, toute la vérité, rien que la
vérité ou presque toute la vérité". A un moment
donné de l'uvre, l'auteur fait un contrat.
Le titre des "Confessions" est issu d'un courant religieux : christianisme.
Saint-Augustin a écrit vers l'an 400 une uvre qui
s'intitulait également "Les Confessions".
L'exercice du soi est une tradition antique qui incitait à se
connaître soi-même : "connais-toi toi-même". Ces deux courants
vont se poursuivre. Du côté catholique, on appelle ceci les
Confessions, chez les protestants : l'examen de conscience puis ce courant s'est laïcisé.
Le terme autobiographique n'apparaît qu'au XIXème en Grande-Bretagne. Des écrivains connus en ont réalisées : Châteaubriand, Stendhal, Gide, Sartre, mais aussi inconnus, puis des vedettes (qui utilisent un nègre). Pour Pascal, au XVIIème siècle, "le moi est haïssable", la laïcisation de la société aboutit à l'apparition des autobiographies.
Biographie :
Rousseau, Jean-Jacques (1712-1778), écrivain et philosophe genevois de langue française, auteur des Confessions, qui fut l'une des principales
figures du siècle des Lumières.
Le titre de Rousseau "Les Confessions" nous indique déjà un axe : aveu. Il va dire ses fautes, des choses honteuses.
L'uvre est dédicacée à un auteur : la citation
au début de l'uvre, citée en exergue est une épigraphe
"Intus et in cute" : souligne l'idée de l'évocation au cours
de l'uvre de faits très intimes, c'est le Pacte autobiographique.
La préface ou préambule est programmateur de l'uvre.
Cette uvre permet de mieux se connaître et de régler des
comptes que l'on n'a pas fait. De plus rousseau parlait d'une classe sociale
oubliée. Il permet de faire des témoignages de cette classe
méprisée et laissée au dépourvu.
Il s'est fait connaître par la musique (invention d'une nouvelle notation,
précepteur musical), il était également un philosophe
vers 1750, il a écrit deux discours. Il dit que le progrès
n'est pas toujours une évocation du bonheur. Il va s'interroger sur
ce qu'il faut faire pour être heureux. Il écrira ensuite trois
uvres majeures : "Du contrat social" (essai politique, pacte entre
gonants et gonés), "Emile ou de l'Education" (essai pédagogique : comment éduquer un enfant pour qu'il devienne citoyen), "Julie ou
la nouvelle Héloïse" (roman).
Le dernier volet de sa vie est la consécration à une uvre
d'un tout autre genre : l'autobiographie.
- Les Confessions (1712-1765), Il écrit pour se justifier. Après
ceci tout le monde n'étant pas convaincu, il écrit "Les Dialogues" ; puis,
- Les Dialogues (sous-titre : Rousseau juge Jean-Jacques). Il réalise
enfin "Les Rêveries".
- Les Rêveries, il a désormais renoncé à se justifier
et écrit pour lui-même, soit pour un lecteur idéal, moderne
par exemple.
Une autre biographie
Le projet autobiographique :
Ses origines et sa marginalité le rendent célèbre. Il
va aller vers un communisme élémentaire. Il reconnaît
sa différence et s'identifie par l'écriture. Le projet
d'écriture des Confessions est venu d'une crise où il croit
qu'il va mourir (1761). Il écrit alors de nombreuses lettres puis
finalement, il décide d'écrire le préambule de
Neuchâtel et enfin les Confessions.
De 1765 à 1770, il les débute en Angleterre. Les manuscrits
de Neuchâtel sont écrits au cours de ses voyages. Il commence
alors à les lire dans les salons mais leurs publications n'auront
lieu que 20 ans après l'écriture et 4 ans après son décès.
L'avertissement, le prologue a été publié à partir
de 1850. Il se détache de l'uvre. Il y a également un
troisième texte de présentation : le préambule de Neuchâtel
(écrit en 1764, publié en 1850). Dans ces deux textes, il
présente son projet des Confessions. Il y annonce une uvre
sincère et authentique dans le Préambule (incipit).
Conclusion :
Il y a une ambiguïté avec Rousseau. Il se dit authentique alors
que cela le dérange. Il lance au cours de ce préambule un
énorme défi aux autres. Il s'inscrit dans un schéma
religieux dans lequel il se remet en question.Il avoue son indignité
sans pour autant que le lecteur y croît. Ceci afin de corriger le regard
porté sur lui. Il veut donner une image meilleure et plus conforme à la réalité de Lui.