Le discours rapporté
Il y a trois types de discours : le discours direct, indirect et indirect libre.
Le discours direct :
C'est une conversation qui se présente comme un dialogue de théâtre. On peut voir les tirets, les deux points et les guillemets. Il y a des verbes introducteurs. Sur le plan stylistique, le discours direct permet de garder les particularités linguistiques du locuteur (= la personne qui parle). Cela permet également de garder l'intonation interrogative ou exclamative.
L'inconvénient du discours direct est qu'il "casse" le récit. Il est en général préférable de l'éviter.
Exemple : - « Les caoutchoucs de la Vatnaz », dit Rosanette. « Quel pied, hein ? Elle est forte, ma petite amie. »
Et d'un ton mélodramatique, en faisant rouler la dernière lettre du mot.
- « Ne pas s'y fierrr ! »
Flaubert, L'Education sentimentale (1869)
Le discours indirect :
Dans le discours indirect, il y a absence de marques typographiques. Il y a présence de verbes introducteurs, mais ici suivis d'une subordonnée. On a les mêmes personnes et les mêmes temps que dans le récit. Il y a moins d'expressivité que dans le discours direct, et le style présente une certaine lourdeur.
Le discours indirect se fond dans le récit et permet de condenser les propos, de les alléger.
Exemple : Emma ouvrit la fenêtre, appela Charles, et le pauvre garçon fut contraint d'avouer la parole arrachée par sa mère. (Flaubert, Madame Bovary)
Le discours indirect libre :
C'est un compromis entre les deux types de discours précédemment
décrits. Il n'y a ici ni marques typographiques, ni verbes introducteurs. Cela tient du discours car on peut conserver les tonalités interrogatives ou exclamatives. On peut également conserver le niveau de langage du locuteur. Le discours indirect libre se fait à la troisième personne. Il permet donc de garder l'expressivité du discours direct sans qu'il y ait rupture du récit.
Exemple : Sa mère, en haussant les épaules, prétendait
que tout cela c'étaient des gestes. (Flaubert, Madame Bovary)