Plan de la fiche sur la
Lettre à d’Alembert de Rousseau :
Introduction
Lecture du texte
Annonce des axes
I. Un blâme
1. Une démarche faussée
2. Une exagération
3. Inversion des valeurs
II. L’échec du théâtre
1. Une représentation faussée
2. Gravité du sujet
3. Les limites du théâtre
Commentaire littéraire
I. Un blâme
1. Une démarche faussée
Molière est un complaisant, le dramaturge savait moins instruire que plaire. « Placet et docere » plaire et instruire.
« Castigae ridendo mores » châtier les mœurs par le rire, Rousseau prend ici cet argument et le retourne.
2. Une exagération
La caricature discrédite son intention, il ne peut pas corriger les mœurs en caricaturant la vertu.
3. Inversion des valeurs
Pour Rousseau Alceste n’est pas un personnage ridicule, il ne devrait pas être une caricature, c’est seulement la situation qui le rend ridicule. Alceste est seulement un personnage, et non un homme, cela rend donc le raisonnement de Rousseau bancal puisqu’il le qualifie ainsi.
Transition :
Rousseau s’emploie donc à montrer comment Molière manque son but et pervertit la réflexion et le jugement des spectateurs. Le Misanthrope ne saurait en effet faire rire, mais au contraire il devrait susciter l’effroi.
II. L’échec du théâtre
Il dénonce l’insuffisance du théâtre à travers l’évocation d’un danger fallacieux.
1. Une représentation faussée
Il y a une confusion de la vertu avec la misanthropie qui est un défaut qui n’incite aucunement à rire. Molière confondrait donc comédie et tragédie.
2. Gravité du sujet
Selon Rousseau, on ne peut pas tout traiter dans une comédie.
3. Les limites du théâtre
Pour un philosophe les sujets comme celui-ci ne peuvent pas être traités sur scène. Il craint que cette vision de la misanthropie ne pervertisse le public.
Conclusion
L’auteur se révèle à travers sa lettre en proposant une lecture du Misanthrope biaisée. Il reproche à
Molière d’avoir ridiculisé, selon lui, une qualité. Rousseau voit en Alceste dans son impertinence une qualité et non un défaut. Le spectacle se doit d’exagérer pour que le public comprenne au mieux.