Ne me quitte pas est une célèbre chanson célèbre de Jacques Brel (1929 - 1978) enregistrée en 1959.
Jacques Brel a écrit cette chanson après sa rupture avec sa maîtresse Suzanne Gabriello (actrice et chanteuse française). Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Jacques Brel affirme que ce n'est pas une chanson d'amour mais plutôt une chanson sur jusqu'où peuvent s'humilier les hommes pour une femme : "un hymne à la lâcheté des hommes. C’est jusqu’où un homme peut s’humilier."
Jacques Brel
Paroles de Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s'oublier
Qui s'enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Refrain
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Moi je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Je creuserai la terre
Jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps
D'or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l'amour sera roi
Où l'amour sera loi
Où tu seras reine
Refrain
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Je t'inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois
Leurs cœurs s'embraser
Je te raconterai
L'histoire de ce roi
Mort de n'avoir pas
Pu te rencontrer
Refrain
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
On a vu souvent
Rejaillir le feu
De l'ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas
Refrain
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
A te regarder
Danser et sourire
Et à t'écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L'ombre de ton ombre
L'ombre de ta main
L'ombre de ton chien
Refrain
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Jacques Brel
Ne me quitte pas chanté par Brel
Annonce des axes
I. Sous la forme d’une prière, d’une supplication
1. L’amour et son pouvoir de transformation
2. Supplication, injonction
3. Progression et mouvement du texte
II. Utilisation et force du langage
1. Le langage : une arme dévastatrice
2. Le langage : Une arme au service de l’amour
3. Un langage d’amour courtois
Commentaire littéraire
I. Sous la forme d’une prière, d’une supplication
1. L’amour et son pouvoir de transformation
• Enonciation : poème adressé à une femme
• Champ lexical de l’amour
• Système fonctionnant à deux : rouge / noir, or / lumière
• Occurrence du chiffre 2
2. Supplication, injonction
• Titre du poème
• Utilisation de « il faut »
• Le refrain
• Incantation : état second
3. Progression et mouvement du texte
• De l’injonction à l’humiliation en passant par l’exaltation
• 1 : temps ; 2 : eau, terre, lumière, feu ; 3 : offrande du langage ; 4 : analogie tellurique ; 5 : retour à l’humain, retombée
II. Utilisation et force du langage
1. Le langage : une arme dévastatrice
• Déploration
• Silence, échec de la parole
2. Le langage : Une arme au service de l’amour
• Le pouvoir d’invention de communication : v.34
• Cl du conteur
• Don d’un poème
3. Un langage d’amour courtois
• Thèmes médiévaux
• Univers du domaine du merveilleux
• Offrande impossible
• Image de la femme : vision céleste de la femme
• Pouvoir d’élévation