
Vers 1 : « brises » et « apaisées » expriment
  une notion de calme, de tranquillité. Il y a une césure à l’hémistiche.
  Nous avons une antithèse entre « pentes » notion de profondeur
  et « monts » notion d’altitude.
Vers 2 : Rejet du verbe « inclinent » ainsi mis en valeur. Le mot « inclinent » associé au « sommeil » donne une impression de sérénité presque excessive. De plus « inclinent » réfère à une situation de respect – respect du sommeil réparateur –. « Les arbres onduleux » révèlent une sensation de bercement.
Vers 3 : L’allitération en « s » et le rythme particulier de ce vers sont propices au bercement entraînant le sommeil.
Vers 4 : Apparition du premier connecteur logique « Et ». 
  Jeu de mot sur « a doré » (adoré). « L’étoile » juxtaposée
  aux « flots » donne une opposition Terre-Ciel et « doré »-« bleus ».
  Ce vers montre l’immensité du Ciel confondu avec l’immensité de
  la Mer.
STROPHE SECONDE
Vers 1 : Césure à l’hémistiche : antithèse « ravins » notion
  de profondeur et « hauteurs » notion d’altitude. A noter
  que le coté abrupte du ravin est adouci par ces « contours ».
  Le mot « sauvages » réfère à la Nature libre.
Vers 2 : Association d’une sensation tactile « molle » à la « vapeur » que nous ne pouvons pas toucher. Référence au brouillard qui « efface les chemins ».
Vers 3 : Antithèse entre « Lune » et « noir ». On peut trouver le champ lexical de la tristesse avec « tristement » et « noirs » nous enfonçant plus profondément dans cette nuit.
Vers 4 : Dans ce vers nous notons deux références aux hommes
  par ces «oreilles » et ces « murmures » l’homme
  se tait pour faire place au chant de la Nature (strophe 3) qui le dépasse.
  La nuit est profonde et la Nature reprend toute sa liberté.
STROPHE TROISIEME
Vers 1 : « Mais » nouveau connecteur avec idée d’opposition : silence puis chant de la Nature. « Mer divine » – Mère
  Divine – notion du divin chanté = prière. 
Vers 2 : Les deux adjectifs « hautes » et « grande » donne une impression de grandeur. Antithèse apparente entre « gémit » qui rappelle un faible cri plaintif et « grande voix ».
Vers 3 : Impression auditive « sonore » associée à un élément non audible : l’« air ». Antithèse « les cieux » sont illuminés par la « nuit » qui est proprement sombre.
Vers 4 : Rejet du verbe « porte » synonyme de puissance : force
  de l’air, mystère de la Nature.
  La « Mer divine » est généralisée par « mers » de
  même que « forêts » devient « bois ». Le
  gémissement de cette « grande voix » se transforme en un
  léger « soupir » porté par l’air. Ainsi ce
  dernier vers est la synthèse des vers précédents formant
  la strophe. 
STROPHE QUATRIEME
Vers 1 : Rythme : 2-4-6, qui va croissant insiste sur la montée des « saintes
  rumeurs ». Un premier impératif « Montez » coupe le
  tableau descriptif que nous avions jusque là, le poème devient
  prière. Ce rythme donne une impression d’envole qui abouti par « surhumaines ».
  Oxymore de « saintes rumeurs » en effet la rumeur se définissant
  comme un bruit confus disposé à une attitude de révolte.
  L’associant au mot « saintes » l’auteur lui en donne
  un tout autre sens.
Vers 2 : « Entretient lent et doux » nous fait penser à un dialogue langoureux – amoureux ? — entre la Terre (féminin) et le Ciel (masculin). Le point d’exclamation souligne l’émotion de l’auteur qu’il veut communiquer au lecteur.
Vers 3 : « Montez » anaphorique qui devient une supplique, ascension de La Terre vers le Ciel, la « demande » personnifie la rumeur.
Vers 4 : Si correspond à l’espoir, l’envie. « Chemin éternel » peut être considéré comme la mort, montée au Ciel connotation divine. « Atteindre » donne une idée d’effort.
STROPHE CINQUIEME
Vers 1 : « O » lyrique anaphorique. Le rythme : 2, 4, 6 nous envoûte
  et nous mène à la prière de l’auteur. Personnification
  de la Mer et des Bois (cf. strophe troisième vers.4). « Voix » et « pieuses » (diérèse)
  = prière du monde, généralisation de toutes les suppliques
  et les plaintes de l’humanité.
Vers 2 : Dialogue entre le poète et la Nature. Allitération en « r » pour montrer la dureté des ces « jours mauvais ».
Vers 3 : Allitération en « s », qui rappelle celle du vers 3 de la strophe première, d’où une idée de bercement, de tendresse maternelle de la Nature envers l’Homme. Nous pouvons interpréter « tristesse inféconde » comme le manque d’inspiration de l’auteur que supprime la Nature elle même source d’inspiration et Muse. Notons le parallélisme de construction des vers 2 et 3.
Vers 4 : « Et » connecteur logique. La Nature est dans le coeur
  du poète, siège de ses sentiments, telle une Mère bienfaitrice
  ou une femme aimée. Aussi est à la césure de l’hémistiche
  du vers donnant un rythme lyrique. « Chantez à jamais » rappelle
  les louanges divines des anges et des bienheureux et peux être associé au
  chemin éternel du vers 12.
Conclusion
    Tout au long du poème Nox nous notons une prolifération
d’adjectifs précisant les noms (exemples : v.1 : brises apaisées,
v.8 mer divine, etc.). Leconte de Lisle joue sur les teintes claires et sombres
tel un peintre du Clair Obscur. Nox montre que la Nature est la source d’inspiration
principale et indispensable du poète, elle procure douceur et consolation.
Elle porte sur elle les souffrances de l’entière Humanité.