C’est une organisation concentrique de l’extérieur vers l’intérieur du personnage.
2- Effet de continuité, fluidité suggérant le calme de la nature, la promenade paisible
- Versification : le poème est organisé en décasyllabes et en rimes plates.
Les césures à l’hémistiche fréquentes provoquent une régularité, une monotonie. Il y a fréquemment des imparfaits à la césure (vers 1-2-4-10) et (vers 11-12).
- Syntaxe :
- Le poème est constitué de phrases longues avec une seule pause au vers 4 qui traduit l’apparition du personnage.
- Le reste du temps, chaque phrase est partagée par « ; » (vers 2 et 12)
- Les liens sont assurés par l’accumulation de « et » et de pronoms relatifs (vers 6 et 11), les pronoms relatifs ont le même antécédent « saulaie »
- Verlaine se compare à un fantôme laiteux
Le poème est à l’imparfait sauf au vers 13 ce qui représente la durée.
La chute brutale de la nuit est représentée sur une durée indéterminée et dans un mouvement continu.
3- Un paysage impressionniste
- Le paysage prend une apparence irréelle au soleil couchant et est transfiguré par l’imagination, ce qui peut être comparé à de l’impressionnisme puisqu’il est constitué de petites touches
descriptives.
- horizontalité : étang, eau, nénuphar
- verticalité : allusion à la saulaie et aux roseaux
Lumière rasante d’une profonde intensité « dardait, suprême » et teintes blanches « blême » vers 2, « laiteux » vers 8.
Les sons sont de plus en plus sourds comme une sorte d’étouffement par le brouillard ce qui traduit le malaise du poète
II- Un poète malheureux, obsédé par le néant
1- Intrusion d’un malaise
On remarque une rupture de la régularité du poème avec :
- deux rejets successifs vers 7-8 et 12-13 d'où insistance sur des termes sinistres (fantôme laiteux, linceul)
- le passé simple « vint » (vers 13) est une rupture avant de revenir au calme.
Le malaise est causé par l’apparition du fantôme laiteux. Un chiasme se fait autour de deux participes présents donnant des sentiments humains au fantôme. Cela montre en fait l’expression de la souffrance du poète « la voie des sarcelles ».
2- La complaisance dans l’expression de la souffrance
Vers 5 « moi » : insistance sur la solitude, sur le moi
vers 11, reprise de « j'errais tout seul »
- vers 5 seul à la césure et plaie à la rime
- vers 12 seul à la rime et plaie à la césure
saulaie vient de saules pleureurs mais on peut se demander si Verlaine n’a pas associé seul + plaie.
Cela montre la souffrance et la complaisance morbide
3- L’évolution du paysage entre le début et la fin du poème
A la fin du poème Promenade sentimentale, le paysage est dans les ombres ; il y a donc eu une disparition de la lumière.
Vers 1 : « rayons suprêmes »
Vers 13 / 14 : « noyer les suprêmes / Rayons »
Le suprême intense devient un suprême ultime.
suppression de la lumière (vers 12) « épais linceul des ténèbres »
nénuphar blêmes - ondes blêmes
Au début, il y a un paysage animé « le vent berçait » puis à la fin, il n’y a plus de mouvement.