Lilas : par sa forme, représente un ensemble de fleurs agglomérées. L’ensemble a souvent une forme allongée -> immeuble.
Lilas : peut pousser sur des gravats ; couleur discrète, va bien avec la ville.
Rapprochement ville / élément de la nature.
Le malaise :
Ville -> rapprochée du "lilas pas bien valide". Les sonorités se répètent de façon assez désagréables (assonances en [a], mais aussi en [i], ainsi qu’une allitération en [l]).
il y a un poème à part. 12 vers, rythme qui se met en place : 6-8-8-8.
Vers 5 : Alexandrin 4/2/6
Puis 4-8-8-4-8-4-4.
Mètres pairs, qui ont un rythme régulier, souvent linéaire.
Idée dominante : couple. Association de la ville à des couples amoureux.
Le poète tutoie la ville (cf. Apollinaire).
-> analogies, comparaisons / métaphores.
Champ sémantique de corps est déployé pour faire image.
-> contact de la matière de ses petits éléments.
La ville est associé à un corps.
-> mécanique (cybernétique ? -> époque)
corps physique -> corps biologique.
(électrons) humain
Ville = corps humain
Habitant = "globule rouge"
Artère -> rue, circulation = "artère" -> vaisseau = tissus.
La métaphore est filée, ou continuée.
Puis le corps devient désirable -> couples unis.
III. La ville comme un texte
La ville comme un texte qu’il faudrait déchiffrer pour en être familier.
Le poète essaie de comprendre la ville en répétant "des mots" techniques pour saisir la modernité de la ville. Le poète est ici lecteur du texte de la ville.
Puis le poète va plus loin : c’est à lui que revient de fixer "les noms" que "les choses de la ville" "tremble de perdre". Ici, le poète est celui qui écrit, retient les mots, organise le sens. Le poète sauve ainsi la ville de la déshumanisation en la chantant avec chaleur ou en polissant le travail de l’écriture poétique : c’est ainsi que l’on peut interpréter "en caressant les noms".
Ensuite le mot "tissu" unit ces deux métaphores du corps et du texte. En effet :
a) 2 sens du mot apparaissent ici -> champ sémantique de tissu.
b) Étymologie de tissu : participe passé -> nom du latin
TEXERE, tisser, qui a donné en français TISSU et TEXTE. On parle
du fil du texte ou de l’intrigue, de la trame d’une histoire…
Ville : corps, tissu sanguin, tissu du temps et certainement mots tissés
en texte pour approcher au mieux la ville, qui devient vivante et chaleureuse.