Lire lentement le poème
En général, avec le stress de la lecture à voix haute, on a tendance à lire trop vite. Il faut prendre son temps, prendre du plaisir à la lecture.
Il est cependant possible de moduler la vitesse de lecture : on peut ralentir par endroits, accélérer à d'autres.
Ne pas hésiter à faire des pauses dans la lecture, plus ou moins longue suivant le sens du poème. Lors de la préparation à la lecture, vous pouvez noter au crayon s'il faut faire une pause brève, une pause longue… Vous pouvez par exemple coder au crayon dans le texte "/" pour une pause brève et "//" pour une pause plus longue.
Volume de voix
Il faut parler assez fort pour que l'auditoire entende bien.
Il est possible de dire un mot, un vers ou une strophe à voix plus haute ou plus basse, selon le sens qu'on lui accorde.
Articulation et nombre de syllabes
Il faut bien prononcer tous les mots, toutes les syllabes. Si le poème est en vers réguliers (par exemple en alexandrins), il faut prononcer le nombre de syllabes correct et faire le cas échéant des diérèses et des synérèses.
On parle de diérèse et la synérèse en cas de diphtongue (collusion de deux voyelles distinctes).
- On fait la diérèse lorsqu'on prononce distinctement les deux sons des voyelles, prononçant ainsi deux syllabes.
- On fait la synérèse lorsqu'on ne prononce pas distinctement les deux sons des voyelles, ne prononçant ainsi qu'une seule syllabe.
Exemple : prononciation de "une liaison"
En faisant la diérèse : une [li][ai]son -> 3 syllabes
En faisant la synérèse : une [liai]son -> 2 syllabes
Lors de la préparation à la lecture, vous pouvez par exemple noter au crayon en dessous du mot s'il faut faire une diérèse ou une synérèse.
Intonation
- L'intonation s'adapte à la ponctuation, en particulier en fin de phrase : point, point d'exclamation, point d'interrogation, points de suspension.
La voie doit monter ou descendre selon la situation. Vous pouvez par exemple coder au crayon dans le texte "+" pour une voix qui monte et "-" pour une voix qui descend.
- L'intonation souligne le sens du poème et varie selon les émotions qu'on veut transmettre.
Lever les yeux
Ne pas garder la tête baissée sur sa feuille : la lecture à haute voix est une activité de communication. Lever les yeux à la fin d'un vers ou d'une strophe, pendant un bref instant permet de capter l'attention de ceux qui écoutent. On peut aussi, parfois, regarder en hauteur ou sur le côté.
En bref, jouer le rôle du poète
Imaginer qu'on est celui ou celle qui a écrit le poème pour croire à ce qu'on lit, ce qui permet une lecture plus "sincère".
Voici pour terminer quelques exemples audio de lecture de poèmes :
Le Pont Mirabeau - Lu par Apollinaire