Plan de la fiche sur
la scène 7 de La Cantatrice chauve de Ionesco :
Introduction
Auteur : Ionesco (1909-1994) est un dramaturge français d’origine roumaine du XXème siècle. Dès
La Cantatrice chauve, il présente des œuvres basées sur le non-sens, dénonçant souvent l’absurdité du monde.
Les chaises,
Rhinocéros ou
Le Roi se meurt feront de lui un auteur réputé. A l’origine du "nouveau théâtre", il est souvent considéré comme le père, en France, du théâtre de l’absurde.
Œuvre : Représentée en 1950,
La Cantatrice chauve est la première pièce de théâtre d’Ionesco. Il s’agit d’une œuvre courte composée de 11 scènes mettent en scène 6 personnages dont le couple principal, M. et Mme Smith. Sans intrigue véritable, la pièce parodie les règles du théâtre classique et fonctionne sur le non-sens et l’absurde.
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Résumé de la Cantatrice chauve
Extrait : Ionesco compose sa pièce de façon classique, les scènes s’achèvent avec l’entrée ou la sortie des personnages. Scène 2 : Mary, la bonne, laisse place aux Martin scène 3, les 2 couples se rencontrent scène 7 et resteront ensemble le reste de la pièce. Lors de ce face à face, Ionesco met en scène un combat des sexes, qui va démontrer à quel point le langage, en apparence cohérent, peur être vide de sens.
Lecture du texte
Annonce des axes
I. Un combat homme vs. femme
II. Le vide du langage
Commentaire littéraire
I. Un combat homme vs. femme
La conversation entre les Smith et les Martin, dès le début de la scène, se compose essentiellement de banalité et de lieux communs : phrases générales au sens particulier comme le cœur n’a pas d’âge. La répétition de la sonnette introduit une dispute qui va séparer les couples. Les Smith poursuivent leur chemin de couple stéréotypé ici en pleine dispute de ménage. Mme Smith a un ton autoritaire et des paroles marquées par les négations et l’utilisation de l’indicatif. Mr Smith poursuit son côté mécanique : répétition de Tiens on sonne, il doit y avoir quelqu'un, il y a quelqu’un. Il n’y a aucun mouvement d’humeur : stoïcisme.
=> Pas d’évolution dans le couple : Mme Smith suit avec cette fois, la présence des Martin. Quand au comportement des Martin, il est calqué sur celui des Smith et éclate aussi pour la sonnette. Mais les rôles se répartissent entre les hommes d’un côté et les femmes de l'autre : dans les dialogues alternance M. Smith /Mme Smith puis M. Martin / Mme Martin qui laisse place à M. Smith /M. Martin puis Mme Smith / Mme Martin. La dispute entre M. Smith et Mme Smith se transforme en opposition homme / femme lorsque les personnages en viennent aux généralités et aux faux proverbes.
DONC :
à travers une nouvelle situation banale, une sonnerie, une dispute domestique entre maris et femmes, Ionesco illustre le vide des arguments, de la conversation tout en poursuivant sa parodie du théâtre bourgeois dont il reprend les éléments habituels : la querelle entre homme et femme ainsi que la sonnette, qui est une péripétie.
II. Le vide du langage
La dispute homme/femme, née au départ chez les Smith, amène à une réflexion sur le thème "que doit-on penser lorsqu’on sonne à la porte". Mr Smith se base sur son expérience personnelle, d’ailleurs quand il va ouvrir il y a le capitaine des pompier. Mme Smith se base elle aussi sur son expérience récente : "l’expérience nous apprend que…" D’ailleurs par trois fois elle ne trouve personne. Les deux personnages ont utilisé la logique. Cependant la logique apparente des époux Smith est apparentée à des syllogismes, d’autant que la situation dément les hypothèses. Ici chaque personnage peut vérifier sa propre théorie uniquement : Mme Smith ne trouve personne, Mr Smith trouve le capitaine des pompiers "How do You do". La question sera résolue par le capitaine scène 8 : des fois il y a quelqu'un, d’autre fois, il n’y a personne.
DONC :
Le débat, en apparence reposant sur des mécanismes de pensée précis (déduction/ expérience) parvient à une conclusion absurde : pas de fond à la réflexion.
Conclusion
Cet extrait de
La Cantatrice chauve illustre deux des nombreuses ambitions de Ionesco : parodier les codes du théâtre traditionnel, ici avec un combat homme/femme stéréotypé, et démontrer le vide du langage, ici une logique dans l’expression qui débouche sur l’absurde.
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